vendredi 29 octobre 2010

Teacher it prette


Aujourd'hui le vent souffle, et il fait moins chaud. Aujourd'hui je ne suis pas destinée à un triste état transpirant. Hallelujah!
Voilà 10 jours que je suis arrivée au Cambodge. Et je me plais bien ici. Tant mieux, car je vais y rester un bon mois et demi.

Je suis d'abord passée par Phnom Penh. Le temps de faire des rencontres, mes rendez-vous avec les associations, tout bien préparer pour mener le projet ici, et puis me ballader, tranquillement, ou mème ne rien faire. Car finalement, Phnom Penh est une ville agréable. Elle a la dynamique folle des villes asiatiques, en plus calme. Ici, pas de migraine pour cause de concert de klaxons au feu, ou dans les rues étroites.
C'est aussi plus pauvre, mais cela s'applique à tout le pays. Les gens sourient, avec une facilité qui m'étonne chaque fois. Je crois que les Parisiens (incluant ma personne) devrait prendre un cours d'amabilité cambodgienne! Et dire, qu'on m'a raconté hier que les laotiens sont encore plus sympas! Mais qu'est-ce que c'est que ces pays!

Dimanche dernier, je suis partie pour l'école Happy Chandara de l'association Toutes à l'École. J'ai habité avec les petites filles dans l'internat et je faisais avec elles des ateliers le soir, ainsi que la journée de mercredi, et jeudi j'ai accompagnée leur prof d'anglais Anna. De quoi bien m'occuper, et bosser un peu. Vous allez dire que je suis tarée, mais travailler, ça fait du bien! Sur place, Mimi, bénévole française de 70 ans, en gros la mamie rock'nroll! qui bosse là-bas s'est bien occupée de moi. Elle m'a donné du fromage! Du vrai, du roquefort! Un moment de béatitude totale!
Je suis aussi allée dans un petit orphelinat pas loin, fondé par une française présentée par Mimi. Et alors, pour s'y rendre, c'est pas la route, c'est la piste, avec des trous géants dedans. Quand je suis revenue en tuktuk, j'ai eu l'impression de passer dans un milkshake. J'ai du me déplacer 2-3 vertèbres, mais je me suis marrée tout le trajet (je vous ai dit que j'avais pas vraiment toute ma tete depuis mon départ).

Je suis maintenant rentrée à Phnom Penh, le temps de me poser une journée, puis je repars pour Siem Reap, où je pense me faire une journée plage.
Huhuhu, mais non, blague! je vais visiter les temples d'Angkor!
Promis j'essaie de faire un article-culturisation angkorienne pour les ignares juste après.

La photo, c'est l'orphelinat de Ptea Clara (la maison de clara), un endroit perdu aux milieux des champs où il reignait une paix et un calme merveilleux.

mardi 19 octobre 2010

Chumchum


Je sais pas si c'est vous, lecteurs muets, qui me faites cet effet, mais je galère fortement à commencer cet article. Je vous promet pas du rêve dans cet article!

Bref, donc tout d'abord, je vous annonce avec le plus grand plaisir que ma tuberculose s'est résorbée d'elle-meme. Je fais la maline, mais bon, c'était pas très marrant d'etre malade, si loin de chez moi, de mon lit, d'une bonne soupe maison, et de ma mamaaaaan.
Heureusement, j'avais de la compagnie, deux germains forts sympas avec qui j'ai fait un bout de route.
Ensemble nous avons traversé le centre du Vietnam, dans les montagnes, des paysages magnifiques de grandes étendues, de lac, et de verdure si verdoyante que je devais retenir des pulsions de plonger dedans. Je pars le controle de mon corps de ce coté de la planète. Ça doit être le manque de fromage.

Je dois absolument vous mensionner qu'à Dalat, dans les montagnes, se trouve une population des plus étranges. Ces sont les Easy Riders. Cette bande de vietnamiens convertis en guides motorisés n'a en commun avec le film de Peter Fonda que le blouson noir. Mais je peux vous dire qu'ils sont sacrément marrants quand ils vous abordent pour vous parler balade dans les montagnes. Ils ont du bagout les mecs, en plus, ils baragouinent à peu près tout ce que l'Europe fait comme langues. Bon après, les prix, heuu, ils avaient un peu fumé la moquette, du coup je pourrais juste vous dire que j'ai croisé plein de touristes très contents de leur tour.

Saut dans le temps: je suis maintenant à Hochiminh city/Saigon, où j'habite pour quelques jours chez Hien, correspondant de Loulou, et ses parents. Et c'est le méga kiff, Hien me trimballe dans la ville à l'arrière de sa moto, et comme vous pouvez l'imaginer, le traffic c'est du pur délire. C'est aussi du pur plaisir pour les yeux: un type qui conduit son scoot d'une main et de l'autre porte une assiette pleine de bouffe, le tout pas stressé et avec une aisance incroyable. Et je pourrais comme ça en raconter des centaines.
Ils s'occupent tellement bien de moi que je crois que je vais doubler de volume avant mon départ: ils me font manger des quantités folles! Comme c'est délicieux et comme ils sont juste adorables, impossible de dire non. Et c'est le moment qu'ils choisissent pour dégainer une tonne de fruits, dont la moitié que je ne connais pas. Alors j'apprend. J'apprend à manger de nouveaux fruits, comment les éplucher, et leurs nouvelles saveurs, textures, couleurs.
Promis, je dispenserai une initiation aux fruits exotiques à mon retour. Et non, la mangue ne compte pas, je vous parle de chumchum et autre durian!

Maintenant, en route pour le Cambodge, hoo, je frissonne de hâte!

jeudi 7 octobre 2010

Sapa, c'est sympa

Trêve de rigolade.
Avec tout ça, j'ai rien raconté du vietnam alors que ça commence à faire un bout de temps que je suis entrée sur ces terres.

Après un passage de frontière à pedibus cum jambis et aucun checking de nos affaires (on aurait pu rentrer avec des armes, personne n'aurait remarqué), nous avons atterri à Sapa, la ville dans les nuages.
Cette ville se situe dans un paysage de vallées verdoyantes, avec des terrasses escaliers de rizières superbes. Seulement voilà, on peut apercevoir cet époustouflant spectacle environ 20minutes par jour car il y a en permanence d'énormes nuages coincés dans la vallée. Cela donne un aspect fantomatique à la ville, et quand on s'y déplace on a l'impression d'être dans un rêve. Là-bas, tristement la principale attraction touristique est d'aller voir "les minorités ethniques"... C'est un peu triste parce que d'un coté tu as envie de découvrir ces cultures et leurs tenues pleines de couleurs, mais d'un autre coté, t'as pas envie de traiter les gens comme des monuments historiques. Bref, avec Elizabeth, on a tenté de faire notre route tranquille en partant en scooter de notre coté. La route, mmh n'en parlons pas, la vue superbe, quand le nuage s'effilochait, et puis finalement, on a atterri dans un petit village tout mignon, et là BAM, on s'est retrouvé dans le schéma de "achète moi mes bracelets, regarde j'ai mis la tenue de ma tribu exprès". Le tourisme prend un drôle de tour dans ce pays!
Après ça, retour vers Hanoi, où nous avons pris notre temps, ce qui est la meilleure façon de découvrir une ville, puis Baie d'Halong, puis Lizou m'a quittée. Et maintenant, je traîne ma tuberculose dans le centre du Vietnam (oui parce que tant qu'à faire, je suis tombée malade pile quand elle a passé le bout de la rue).
Après Hoi An, village super mignon et bien trop touristique, Quy Nhon, ville au bord de la mer, où il y a.... bein la mer, je suis en route pour le parc national de Yok Don, parce qu'après tout, moi, ce que je préfère au Vietnam, c'est les montagnes.

samedi 2 octobre 2010

Dear Friends (ironie palpable)

À tous mes amis anomymes qui suivent assidument mon périple sur ce blog. Je dois vous dire que je suis dans une grande souffrance. Elizabeth Holleville m'a quittée samedi. Elle s'est enfuit dans son avion (qu'elle avait réservé depuis longtemps, ce que je savais et commencais à accepter) pour un retour à Angoulème. Elle m'a dit qu'elle préfèrait repartir et que c'était fini entre nous. Je lui ai demandé de revenir 2 fois et elle a dit non 2 fois. Comme vous le savez, j'essaie sur ce blog de parler des différents aspects du voyage et d'une nouvelle facon de vivre le quotidien, plus libre. La décision d'Élizabeth de me quitter aussi soudainement et brutalement sera certainement percue par ceux aux opinions conservatrices comme une évidente revanche feminine sur le style de vie qu'Elizabeth et moi partagions, et penseront que je suis une utopiste. Actuellement, je suis juste brisée. Mais je vais, je l'espère me remettre bientot de cette histoire et vous offrirais à nouveau des photos d'amour et de voyage.

(hommage fervent à Oliver Zahm et spécial cassdédi à Elizabeth Holleville alias Lizou)